Poupées Labubu : mignonnes ou étranges ? Découvrez pourquoi elles séduisent le monde entier

Que tu les trouves mignons, étranges ou complètement bizarres, tu as sûrement déjà entendu parler des célèbres poupées Labubu.
Ces petites créatures de Pop Mart sont devenues un phénomène mondial, et la France n’y échappe pas.

Les Labubu séduisent de plus en plus de collectionneurs. À Paris, Lyon ou même Marseille, les fans s’arrachent chaque nouvelle figurine. Beaucoup se demandent où acheter un Labubu en France sans passer par la revente à prix fou.

Les célébrités en raffolent aussi. Rihanna, Dua Lipa ou encore Lisa de Blackpink s’affichent fièrement avec leur poupée, donnant encore plus de visibilité à la tendance.

Résultat : la fascination pour Labubu ne cesse de croître. Elle booste les ventes de Pop Mart et confirme l’influence du soft power chinois jusque chez nous.

👉 Alors, comment les poupées Labubu ont-elles conquis la France et le reste du monde ?

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La question revient souvent. Même les fans ne savent pas toujours expliquer l’engouement autour de Labubu.

En réalité, Labubu est à la fois un personnage fictif et une marque de figurines. Le mot ne signifie rien en soi. C’est le nom d’un personnage issu de la série “Les Monstres”, imaginée par l’artiste hongkongais Kasing Lung.

Son style est unique. Un visage en vinyle fixé sur un corps en peluche, avec des oreilles pointues, de grands yeux ronds et un sourire malicieux qui dévoile neuf petites dents.

Sur Internet, les avis se divisent. Certains trouvent Labubu adorable, d’autres le trouvent bizarre. Mais c’est justement ce mélange qui alimente sa popularité.

🌟 L’univers unique de Labubu et de ses amis

D’après le site officiel Pop Mart, Labubu est décrit comme un personnage « bienveillant, qui veut toujours aider, mais qui finit souvent par faire l’inverse ». Une personnalité attachante qui participe à son charme.

Les poupées Labubu apparaissent dans plusieurs collections de The Monsters. Parmi les plus connues, on retrouve “Big into Energy”, “Have a Seat”, “Exciting Macaron” ou encore “Fall in Wild”. Chaque série propose une version différente du petit monstre, ce qui attire les collectionneurs.

Mais l’univers ne s’arrête pas à Labubu. La marque a aussi développé d’autres personnages devenus populaires : le chef de la tribu Zimomo, son compagnon Tycoco et leur ami Mokoko. Tous ont inspiré leurs propres figurines et peluches.

Pour un œil non averti, certaines poupées Labubu et personnages associés peuvent sembler similaires. Pourtant, chaque détail compte et les fans savent reconnaître les différences. Résultat : la renommée mondiale de Labubu a aussi propulsé ses compagnons au rang de stars de collection.

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Pendant plusieurs années, une grande partie des ventes de Pop Mart passait par les fameuses boîtes surprises (ou blind boxes). Le principe est simple : tu découvres ton Labubu seulement après avoir ouvert la boîte. Cette formule a rapidement séduit les collectionneurs.

L’aventure a commencé en 2019, quand Pop Mart s’est associé à Kasing Lung pour obtenir les droits de Labubu. Mais l’histoire de la marque est plus ancienne. Fondé à Pékin par Wang Ning, Pop Mart ouvre sa première boutique près de dix ans plus tôt, sous la forme d’un petit magasin de proximité.

Le succès arrive avec le lancement des premières blind boxes en 2016. La marque y propose alors les célèbres poupées Molly, créées par l’artiste hongkongais Kenny Wong. C’est cette stratégie qui a ouvert la voie au triomphe mondial de Labubu.

Ce sont bien les ventes de Labubu qui ont propulsé la croissance de Pop Mart. En décembre 2020, la marque entre à la Bourse de Hong Kong. Ses actions explosent et gagnent plus de 500 % en un an.

Aujourd’hui, Pop Mart est un acteur incontournable de la distribution mondiale. L’entreprise gère plus de 2 000 distributeurs automatiques, appelés roboshops, répartis aux quatre coins du globe. On peut acheter des poupées Labubu dans des magasins physiques ou en ligne, présents dans plus de 30 pays. Des États-Unis au Royaume-Uni, jusqu’à l’Australie et Singapour, la demande est telle que certains points de vente ont dû suspendre leurs stocks. En 2024, les ventes réalisées hors de Chine continentale représentent près de 40 % du chiffre d’affaires.

Preuve du succès grandissant : les autorités chinoises ont récemment saisi plus de 70 000 faux Labubu en quelques jours seulement.

Cet engouement n’est pas arrivé du jour au lendemain. Il a fallu plusieurs années pour que les petits monstres elfiques conquièrent les collectionneurs du monde entier.

Avant de séduire la planète, Labubu était surtout connu en Chine. Le véritable succès commence après la pandémie, fin 2022. Selon Ashley Dudarenok, fondatrice du cabinet d’études ChoZan, beaucoup de Chinois recherchaient alors une évasion émotionnelle.

Labubu est vite devenu l’incarnation de cet état d’esprit. À la fois mignon et chaotique, il représentait un anti-perfectionnisme qui a touché une génération entière.

Habituellement, les tendances virales de l’Internet chinois ne dépassent pas les frontières. Mais cette fois, la vague est différente. La popularité de Labubu s’étend rapidement à toute l’Asie du Sud-Est.

En 2023, Estelle, une collectionneuse installée au Canada, découvre Labubu grâce à des amis philippins. Séduite par leur design, elle commence sa collection. Mais elle l’avoue : ce qui la pousse aussi, c’est leur popularité croissante.
« Plus les Labubu gagnent en notoriété, plus j’en veux », dit-elle.

Même si son mari ne comprend pas sa passion, elle assume : choisir la couleur ou le modèle est devenu un vrai rituel.

Le prix abordable est un autre atout, souligne t’elle. Même si la forte demande a fait grimper les tarifs sur le marché de l’occasion, le prix initial restait raisonnable. La plupart des poupées Labubu coûtaient entre 27 et 49 €,, un montant jugé « acceptable » par ses proches.

« C’est comparable au prix d’un accessoire de sac aujourd’hui, donc beaucoup de gens peuvent se l’offrir », explique-t-elle.

La popularité de Labubu explose en avril 2024, quand la superstar thaïlandaise de la K-pop Lisa publie des photos avec plusieurs figurines sur Instagram. Le mouvement s’accélère rapidement, porté par d’autres célébrités internationales.

En février, Rihanna s’affiche avec un Labubu accroché à son sac Louis Vuitton. En avril, Kim Kardashian dévoile sa collection de dix Labubu à ses millions d’abonnés. En mai, c’est David Beckham qui partage une photo d’un Labubu, offert par sa fille.

Depuis, les poupées Labubu sont partout. On les croise sur les réseaux sociaux, mais aussi dans la rue, accrochées aux sacs, aux clés ou fièrement posées sur les bureaux d’amis et de collègues.

 

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Difficile d’expliquer l’engouement pour Labubu. Comme beaucoup de tendances virales, son succès repose sur le timing, le goût et un peu de hasard sur Internet.

🌍 Un symbole du soft power chinois

À Pékin, le phénomène réjouit. L’agence officielle Xinhua affirme que Labubu « illustre la créativité, la qualité et la culture chinoises dans un langage accessible au monde entier ». Pour la Chine, il s’agit d’une vitrine : montrer au public international une image de “Chine cool”.

D’autres exemples renforcent cette stratégie culturelle. Le jeu vidéo Black Myth : Wukong ou le film d’animation Nezha ont aussi rencontré un large succès. Même des analystes s’étonnent de voir autant d’entreprises chinoises – de la voiture électrique à l’intelligence artificielle – séduire malgré les tensions avec l’Occident.

« BYD, DeepSeek, toutes ces entreprises partagent quelque chose avec Labubu . Elles sont tellement bonnes qu’on ne peut pas les ignorer, peu importe qu’elles viennent de Chine. »

@mothershipsg the labubu craze is everywhere #fyp #labubu #sanfrancisco #airport ♬ original sound – Mothership

🎁 L’effet de surprise des blind boxes

Pendant ce temps, Labubu continue d’exploser sur les réseaux sociaux. Des millions de fans regardent des vidéos d’unboxing. L’une des plus populaires montre des agents de sécurité américains intrigués par une boîte Labubu fermée dans l’aéroport.

Cet effet de surprise fait partie de l’attrait, nous explique un collectionneur passionné. Dans une boutique Pop Mart à Singapour, il secoue les blind boxes pour tenter de deviner la figurine à l’intérieur.

Il traque surtout les modèles rares appelés “chasers”. Ce sont des éditions spéciales cachées dans les séries de jouets. En moyenne, il en trouve un dans une boîte sur dix. Un très bon ratio, comparé aux chances habituelles : une sur cent.

« Sentir la différence, réussir à deviner et tomber sur un Labubu chaser en seulement deux essais… c’est un vrai bonheur », confie-t-il avec le sourire.